A l’initiative conjointe de M.Boron, professeur de musique, et M.Coppin, professeur d’histoire, dans le cadre des classes engagées, le lycée a accueilli 3 musiciens de l’Infanterie (43è RI de Lille), l’une des six formations professionnelles militaires de France.
A la tête du trio, venu en tenue complète d’apparat, Cédric Rolland, l’unique tambour major de France, accompagné de l’adjudante-cheffe, Emilie Drabik et du soldat, Melvyn Dubois, ancien élève de Berthelot dont les plus anciens se souviennent des prouesses musicales au xylophone. Depuis six mois, Melvyn a intégré, sur concours, la musique du 43è en qualité de militaire.
Cédric Rolland insiste : « nous sommes des militaires parmi les 120 000 hommes et femmes engagés dans l’Armée française, où sont référencés 400 métiers différents ».
L’objectif de la rencontre avec les élèves de Seconde musiciens, ceux de l’atelier Défense et les Terminales HGGSP était de relater les liens entre l’Histoire et la musique dont l’origine remonte aux Grognards de l’Empereur Napoléon.
Chapeau en poil d’ours format demi-lune surmonté de grandes plumes, les troupes emmenées du haut de la colline vers la vallée au rythme du pas cadencé des tambours placés sous les ordres du tambour major donnés en céleustique, ça impressionne les colonnes ennemies sur les champs des batailles napoléoniennes !
Au fil des « anecdotes », les élèves découvrent des petits secrets d’Histoire qui pourraient bien faire la différence dans une copie de Bac…
Les lycéens font la connaissance de Pierre Sellier, « le clairon de l’Armistice » qui sonna le « cessez-feu » juché sur la locomotive du train allemand muni d’un drapeau blanc depuis La Flamengrie pour avancer jusqu’à la clairière de Rethondes. « Sans la présence de ce musicien, il n’y aurait peut-être pas eu la signature de l’Armistice pour ordonner la fin des combats » ajoute le militaire passionné.
Quelques minutes plus tard, c’est l’histoire des commémorations pour rendre hommage aux morts et celle du Soldat inconnu inhumé sous l’Arc de Triomphe en 1923 qui sont relatées. En 1931, le Gouverneur militaire de Paris commande la sonnerie aux morts inspirée des sonneries américaine et anglaise.
La musique de l’Infanterie réalise des missions internationales au profit des forces projetées en opérations extérieures ou pour représenter la France à l’étranger.
Par son rayonnement, elle contribue aussi à valoriser le patrimoine régional en enregistrant des clips diffusés sur sa chaîne Youtube : celui des « Gueules noires » a été tourné sur le site de Lewarde et celui consacré au Dragon de Calais sera mis en image, ce jeudi 21 mars, par les étudiants du BTS audiovisuel de Roubaix.
Un grand merci à eux pour cette intervention et aux deux professeurs pour cette brillante initiative qui contribue à la sensibilisation des lycéens aux valeurs de la République.